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Le retour d’expatriation

Retour en france après l’expatriation

Revenir en France… après une période d’expatriation, est bien souvent synonyme d’angoisse ou d’interrogation.

Vivre à l’étranger n’est certes pas rose tous les jours, mais se projeter sur un retour est quelque fois inquiétant.

Quelles sont les raisons de cette peur ? du retour d’expatriation difficile

Bien souvent, le retour signifie la fin d’une période de vie différente, sortant de l’ordinaire.

  • En France, on ne fait pas partie d’une communauté, on est anonyme dans son pays. L’entraide (plus ou moins artificielle), connue entre expatriés venant du même pays, est finalement confortable.
  • Quand on vit à l’étranger, on s’habitue à être « l’immigré », et donc un peu l’exception.
  • Le poste proposé à l’expatrié est souvent plus valorisant que celui retrouvé en France. Les expatriés revenus dans leur société d’origine ressentent une frustration de ne pouvoir exprimer ce qu’ils ont appris à l’étranger. Ils peuvent aussi être considérés comme tropicalisés ou pas en phase avec les évolutions qui ont eu lieu pendant leur absence...

Voir l’article "comment évaluer votre salaire en France".

  • L’ambiance véhiculée dans les médias est triste, faite de mauvaises nouvelles et reflet d’une société vieillissante et immobile…
  • Le niveau de vie des expatriés une fois le retour en France effectué est souvent plus bas. Ils sont alors confrontés à des soucis économiques, qu’ils ne rencontraient pas forcément auparavant.
  • Le conjoint qui ne travaillait pas à l’étranger, peut se retrouver démuni devant le marché du travail et les codes de ce système. Il peut aussi avoir du mal à se projeter sur une situation qui l’oblige à réorganiser les repères familiaux, et à passer moins de temps avec ses enfants, ou sur des activités choisies.
    Voir les prestations d’aide au retour à l’emploi au retour en France des conjoints expatriés développées par Optimexpat.

La clé d’un retour en France positif est la préparation !

Tout comme pour le départ, il faut se projeter et ne pas attendre d’être revenu, noyé sous les démarches administratives, pour penser à ce que l’on veut faire dans cette nouvelle vie.

L’impression de bien connaitre la France peut aussi nuire, car vous avez évolué et changé de mentalité, vous ne percevrez plus la vie dans l’hexagone de la même manière.

Le pays et votre entourage ont continué à vivre sans vous. Vous allez devoir vous adapter, comme vous l’avez fait pendant votre expatriation.

Voir notre article sur les 10 réactions typiques rencontrées par les expatriésau retour en France.

Alors quelles solutions ?

  Réfléchir ce retour comme un projet. Chacun doit le penser et trouver sa place. Se donner des points de repères.

  Garder de l’expatriation les fondamentaux qui font que l’on ne vit plus comme avant. Par exemple, si vous avez pratiqué une activité ou un sport qui vous a épanoui, le continuer.

  Se dire que si l’on a aimé s’ouvrir à un pays étranger, on peut aussi redécouvrir son pays de la même manière : admirer l’architecture des villes, la beauté des paysages, les commodités que l’on n’a pas ailleurs…

  Essayer de relativiser le caractère de la population et les lourdeurs du système, en les comprenant dans leur histoire et dans leur contexte.

  Rester ouvert aux autres, en allant à leur rencontre. C’est difficile de retisser un réseau social, mais en étant positif et agréable, les choses se font naturellement. A la condition de ne pas les agacer en parlant systématiquement de « votre expérience »…

  Se faire aider par des cabinets spécialisés dans le retour d’expatriation. Que ce soit sur le plan de l’orientation et de l’emploi, ou même par un coaching personnel. Car être aidé permet de ne pas être seul face aux démarches multiples à effectuer, et plus vite réintégrer les bases pour bien vivre dans ce pays.

Enfin, pour relativiser un peu, Antoine de Maximy (J’irai dormir chez vous – France 5), dans un entretien réalisé pour L’Express « Oser le Monde » de janvier 2015, disait que le pays où il souhaitait vivre est :

« La France ! Parce-que j’ai beaucoup voyagé et je sais que ce n’est pas forcément mieux ailleurs Bien sûr, quand un pays est en train d’émerger, il y a une énergie, du potentiel pour monter des projets, et les faire aboutir plus vite. Mais ce n’est pas ton pays, ni ta culture, tes racines, tes amis, et ça c’est dur. L’endroit où tu es le mieux pour vivre, c’est là où tu es né, si tu n’y as pas de problème majeur, si tu n’es pas persécuté, si tu peux manger à ta faim et nourrir ta famille. Car la préoccupation universelle des individus, partout dans le monde, c’est de vivre bien, s’occuper des siens, passer de bons moments avec ses amis. »

Alors, bienvenue à tous les expatriés qui rentrent cette année. Donnez-vous la chance de réussir ce retour et d’apprécier les petites choses du quotidien qui font que la vie est belle ici aussi !

Virginie Jocteur-Monrozier
Optimexpat : cabinet d’accompagnement professionnel - spécialiste de l’expatriation et de la mobilité professionnelle

www.optim-expat.com
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